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Titre

Sexe, genre et santé: Penser les intersections entre le biologique et le social dans la santé

Dates

3-4 Octobre 2022

Lang FR Activité en français
Organisateur(s)/trice(s)

Joëlle Schwarz, UNIL-Unisanté; Carole Clair, UNIL-Unisanté; Jeanne Barbier, UNIL-Unisanté

Intervenant-e-s

Claudine Burton-Jeangros (UNIGE-SdS), Madeleine Pape (UNIL-SSP), Aude Fauvel (UNIL-CHUV), Nolwenn Bühler (UNIL-Unisanté), Irene Göttgens (Radboud University Medical Center), Carole Clair (UNIL-Unisanté), Joëlle Schwarz (UNIL-Unisanté)

Description

Jusque dans les années 1960, la médecine (et l'épidémiologie) est androcentrique. Les féministes d'alors revendiquent une place dans la production des connaissances, tant comme sujets que comme actrices de la recherche. Ceci a pour conséquence de contribuer à la remise en cause des fondements naturalistes de la médecine moderne (les femmes ne sont pas biologiquement plus anxieuses ou déprimées), à la reconfiguration des définitions du normal et du pathologique (les symptômes d'un syndrome coronarien aigu peuvent être «atypiques» chez les femmes), ainsi qu'à l'appel à repenser les méthodologies et l'épistémologie, vers une approche constructiviste des sciences biomédicales qui permette de comprendre comment les inégalités de santé sont construites socialement afin de les déconstruire, et in fine de les éliminer. Le genre, catégorie de hiérarchisation sociale, émerge comme un déterminant social de la santé incontournable: les inégalités entre femmes et hommes dans les champs du social, de l'éducation ou du travail marquent les corps, entrent sous la peau (embodiment) et s'observent à l'aide de données épidémiologiques lorsqu'elles sont récoltées et analysées. L'inclusion du genre dans la recherche médicale est pourtant souvent négligée, omise, peut-être à cause des défis méthodologiques qu'elle présente: les disparités observées sont-elles attribuables à des facteurs biologiques (le sexe) ou sociaux (le genre)? Cette distinction est-elle possible? Est-elle pertinente? De même, la matérialité des corps a été mise de côté en études de genre et peu de chercheuses proposent des pistes sur comment l'intégrer. Dans ce module, nous proposons de penser les intersections et interactions entre le biologique (la matérialité des corps) et le social (les comportements, les expositions aux risques, etc.) dans la recherche en santé. Le module vise à échanger et réfléchir collectivement, avec des doctorant·e·s de médecine, de sciences de la vie et d'études de genre, sur les défis et les solutions méthodologiques pour penser ces intersections et interactions dans la santé. L'objectif est de penser les notions de biologique et de social autour du genre, de la conceptualisation à leur opérationnalisation dans les approches méthodologiques disciplinaires (recherche biomédicale quantitative, recherche en sciences humaines et sociales qualitatives) Le module prend la forme d'un atelier de deux jours, constitué d'apports théoriques, de séances de travail collectif autour des travaux des doctorant·e·s, et de temps de travail personnel. Les interventions et discussions auront lieu en anglais et en français.

Programme

Le module prend la forme d'un atelier de deux jours, constitué d'apports théoriques, de séances de travail collectif autour des travaux des doctorant·e·s, et de temps de travail personnel. Les interventions et discussions auront lieu en anglais et en français.

Lieu

Les Diablerets

Information
Places

10

Délai d'inscription 19.09.2022
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