Titre

Violences machistes dans le couple en Espagne: quelles réponses politiques? De l’interdiction légale de la médiation au vécu des femmes survivantes (titre provisoire)

Auteur Glòria CASAS VILA
Directeur /trice Véronique MOTTIER
Co-directeur(s) /trice(s) Encarna BODELÓN (Université Autonome de Barcelone)
Résumé de la thèse

Depuis une trentaine d'années, la médiation en tant que méthode de gestion des conflits est en train de s'instaurer dans plusieurs pays d'Europe. La médiation peut être définie comme un processus pour lequel un tiers impartial, le médiateur ou la médiatrice, aide les parties à trouver une solution au conflit qui les oppose. Comme la conciliation ou l’arbitrage, la médiation s’inclut dans les méthodes appelles comme Alternative Dispute Resolution (ADR). Elle s'inscrit dans un processus de déjudiciarisation et de privatisation de la justice (Scutt, 1988) et de psychologisation des conflits sociaux (Romito, 2006). Dans le cadre de la famille, la médiation appliquée dans la gestion des séparations et des divorces de couples hétérosexuels avec enfants, prétend concevoir les conjoints comme des "égaux" qui "négocient librement" leur séparation dans "l’intérêt de l’enfant". Cette prémisse est fort contestable si on prend une perspective critique féministe qui explicite l'existence des inégalités entre les femmes et les hommes durant et après l'union conjugale. Cette thèse porte sur les enjeux sexués sous-jacents à l'implantation de la médiation familiale en Espagne, spécifiquement dans son application, potentielle ou effective, dans les cas marqués par les violences machistes dans le couple. L’enquête de terrain a pour objectif de comprendre les vécus des femmes survivantes des violences et qui ont participé à un processus de médiation familiale ou pénale avec leurs ex-agresseurs.

Statut en cours
Délai administratif de soutenance de thèse
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